« Si » n’existe pas

Il fallait qu’il « L »’attrape. C’était une question de vie ou de mort. Il ne devait plus échouer. Heureusement Georges avait été sportif étant jeune ; et il avait toujours su conserver une bonne forme physique. Il « La » vit entrer dans un immeuble, par la porte d’entrée que poussait avec beaucoup de peine une vieille dame. Il s’y engagea sans hésiter, lui et ses larges épaules, bousculant la malheureuse qui passerait la soirée à l’hôpital au lieu de pouvoir gâter son petit-fils. « Elle » se déplaçait vite, mais Georges donnait tout ce qu’il avait en lui pour ne pas « La » perdre de vue. Seule une respiration plus rapide et sonore trahissait sa quarantaine entamée. Il grimpa les marches de l’escalier quatre à quatre, jusqu’au cinquième étage et atteignit la porte du toit, qui venait tout juste de se refermer. Par chance elle s’ouvra sans broncher. Ne pas « La » laisser s’échapper. « Elle » était son unique solution, son tremplin vers sa rédemption. Il le savait. « L »’attraper, c’était sa seule option. Pas d’alternative. Il s’élança sur la courte distance qu’il y avait entre cette porte et le bord du toit, bouscula sèchement un jeune homme pas bien grand que son champ de vision n’avait pas remarqué, et termina par un magnifique plongeon sur « Elle ».

Mais tout ce qu’il attrapa, ce fut le vide, suivi de très près par le toit d’un grand monospace.

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